Lors de la première vague de l’épidémie de Covid-19 en mars 2020, l’objectif des autorités de santé a été le maintien de l’offre de soins non différés tout en assurant l’adaptation nécessaire des capacités d’accueil hospitalières des nombreuses victimes des complications respiratoires de la maladie. L’afflux brutal et soutenu de patients gravement atteints, a conduit les sociétés savantes de réanimation à proposer des conduites qui tenaient compte de la situation sanitaire.
Il s’agissait alors de guider les pratiques sans s’écarter des principes éthiques fondamentaux. Ainsi, l’adaptation des pratiques consiste certainement à hausser le niveau de nos performances (« soigner le plus grand nombre ») sans jamais oublier la singularité de chaque patient mais aussi, à s’écarter du recours à des pratiques dégradées. Ce texte a pour objectif de confronter nos principes éthiques à la situation vécue lors de la première vague de la pandémie.*